1949 ANTHOGYR FABRIQUE TOUT, SAUF LE FAUTEUIL D eux ans après sa création Anthogyr. Pendant un temps, l’entreprise officielle, Anthogyr fabrique,livre même ses produits à d’anciens concur- en plus des commandes tra- rents, en Allemagne et en Autriche ! Confrontés ditionnelles relevant de laà des difficultés économiques importantes, sous-traitance, une large bon nombre d’industriels de ces pays se voient gamme d’accessoires et en effet amputés, dans le cadre des répara- d’instruments dentaires, tions de guerre, d’une part non négligeable vendus à une clientèle de chirurgiens prati-de leur outil de travail au profit des Alliés. ciens et de laboratoires de prothèses via desÀ partir de janvier 1947, les établissements réseaux de distributeurs spécialisés. À Anthoine Émile et Fils obtiennent ainsi, par le l’usine de Sallanches, « immeuble tout blanc,biais de la chambre syndicale des fabricants à toit rouge, presque au milieu des champs»,2de matériels et produits pour l’art dentaire, les machines tournent à plein régime pour soutenir le rythme, effréné, de la production.Une douzaine de tours à Dans l’atelier dédié au décolletage, tour-décolleter, huit rectifieuses, une nage, fraisage et filetage, qui occupe à luifraiseuse à cycle automatique seul tout le rez-de-chaussée, une douzaine de tours à décolleter, huit rectifieuses, uneet une fileteuse transforment fraiseuse à cycle automatique et une file-des barres de métal en une teuse transforment, heure après heure, desmultitude de pièces à assembler barres de métal venues des fours d’Ugine et de Pont-de-Chéruy en une multitude de pièces à assembler, destinées pour partie àplusieurs tours Index venus enrichir et moder- des commanditaires extérieurs,et pour niser le parc de machines existant. Anthogyr autre partie aux produits dentaires du cata-bénéficie de cet apport pour soutenir le dé- logue “maison”.Cette seconde étape est veloppement de son activité dentaire, puis, prise en charge par l’atelier de montage, oùplus tard en 1949, pour la relance du décol- les ouvriers procèdent également aux fini-letage en sous-traitance. L’année suivante tions des contre-angles, porte-amalgames,est en outre marquée par le dépôt d’un brevet seringues anesthésiques et autres pièces– premier d’une longue série – pour une pièce à main commercialisées sous la marque à main motorisée à corde. 2« L’industrie haut-savoyarde au service de la santé. Les appareils dentaires automatiques de Sallanches », La Résistance savoisienne, n° 220, 22 avril 1949. 26